Les fibromes utérins
Les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes (non cancéreuses) qui se développent à partir du muscle utérin. Ils sont composés de tissu fibreux et peuvent atteindre des tailles variables. On les appelle aussi myomes. Selon Santé Publique France, la prévalence des fibromes utérins s’accroît avec l’âge. En France, elle est estimée à environ 25 % chez les femmes de 40 à 50 ans, et à 50 % chez les femmes de plus de 50 ans. Toutefois, ces estimations sont probablement inférieures à la réalité, car de nombreux fibromes utérins sont asymptomatiques, et donc non détectés ni pris en charge.
Les différents types de fibromes utérins
Selon leur localisation, les fibromes utérins peuvent être classés en trois catégories :
- Les myomes sous-muqueux (ou intracavitaires) se développent dans la cavité utérine partiellement ou totalement, le reste du myome s’insérant dans le muscle utérin
- Les myomes sous-séreux poussent en direction de la paroi de l’utérus et peuvent être visibles à l’extérieur de l’utérus
- Les myomes interstitiels sont localisés dans le muscle utérin et ne poussent ni vers la cavité utérine ni vers l’extérieur de l’utérus
Dans la plupart des cas, le myome prend la forme d’une masse au niveau du muscle utérin. Mais il arrive qu’ils soient reliés par un pédicule : on parle alors de fibrome pédiculé.
La taille d’un fibrome utérin peut varier : elle peut en effet être microscopique ou s’étendre à tout l’utérus et peser plusieurs centaines de grammes.
Le nombre de myomes peut aussi varier d’une femme à l’autre : dans la majorité des cas, il y en a plusieurs en même temps (fibromes multiples).
Les symptômes des fibromes utérins
Parfois, les fibromes sont complètement asymptomatiques, c’est-à-dire qu’ils n’ont aucun effet sur la vie de la patiente. Ils sont alors découverts de manière fortuite à l’occasion d’une échographie ou d’un examen gynécologique.
Les symptômes des fibromes utérins dépendent de leur localisation exacte, de leur taille et de leur nombre.
Ils peuvent prendre la forme :
- De saignements importants pendant ou en dehors des règles
- De douleurs pelviennes, lombaires ou abdominales aiguës ou chroniques
- De troubles urinaires ou digestifs, comme des envies fréquentes d’uriner, des infections urinaires, de la constipation ou des ballonnements
Des troubles de la fertilité ou des problèmes de grossesse, comme des difficultés à tomber enceinte, des fausses couches, des accouchements prématurés, des échecs d’implantation en FIV ou des complications placentaires
Diagnostic d’un fibrome utérin
L’échographie pelvienne est un excellent examen pour le diagnostic des fibromes. Elle permet de mesurer les fibromes, de préciser leur nombre, leur taille et leur impact sur la cavité utérine.
L’IRM pelvienne peut être proposée en complément en cas de doute ou de fibromes volumineux. Elle offre une meilleure résolution d’images et permet de préciser la localisation des myomes.
L’hystéroscopie diagnostique permet de compléter l’examen en cas de doute sur la composante intracavitaire du myome.
Vous avez des questions ?
N’hésitez pas à nous contacter
LUN – SAM 9h à 18h
Les fibromes utérins : quels traitements proposés à la Clinique de la fertilité ?
Le traitement des fibromes utérins dépend de plusieurs facteurs, comme l’âge de la patiente, ses désirs de grossesse, la gêne occasionnée par les symptômes, le risque de complications, etc.
Outre la surveillance des fibromes (s’ils sont asymptomatiques), il existe plusieurs options thérapeutiques :
- Le traitement médicamenteux visant à soulager les symptômes et à réduire la taille des fibromes. Il peut s’agir de progestatifs, d’analogues de la GnRH, d’antagonistes de la GnRH, de traitements pour réduire les saignements, etc
- Le traitement chirurgical pour éliminer les fibromes soit par voie vaginale (hystéroscopie opératoire), soit par voie abdominale (cœlioscopie ou laparotomie). Le fibrome intra-utérin est dans la plupart des cas opéré par hystéroscopie opératoire. Il peut s’agir d’une myomectomie, qui consiste à retirer les fibromes en préservant l’utérus, ou d’une hystérectomie, qui consiste à retirer l’utérus
- Le traitement non chirurgical visant à détruire les fibromes par des techniques alternatives, comme l’embolisation des artères utérines
Le plus délicat est de déterminer s’il y a besoin d’opérer le fibrome. Dans les cas de patientes suivies pour infertilité, on opère le plus souvent les fibromes lorsqu’ils ont un impact sur la cavité utérine. Dans les autres situations, on discute au cas par cas. La prise en charge est entièrement personnalisée et adaptée à chaque situation.