Hystérosalpingographie : bilan d’infertilité
L’hystérosalpingographie est un examen médical qui permet d’explorer l’utérus et les trompes de Fallope chez les femmes qui souffrent d’infertilité. Il consiste à injecter un produit de contraste dans l’utérus et à réaliser des clichés radiographiques pour visualiser la forme de l’utérus et la perméabilité des trompes.
Qu’est-ce qu’une hystérosalpingographie ?
L’hystérosalpingographie est une technique d’imagerie médicale qui utilise les rayons X pour étudier l’utérus et le passage d’un liquide entre l’utérus,les trompes de Fallope et la cavité abdominale (la perméabilité des trompes). Le principe est d’injecter un produit de contraste iodé dans la cavité utérine à l’aide d’une sonde introduite par le col de l’utérus. Le produit se répartit dans l’utérus et les trompes, puis sort des trompes vers la cavité abdominale, et permet de les visualiser la perméabilité des trompes (perméabilité tubaire) sur des clichés radiographiques.
Indications d’une exploration de l’utérus et des trompes
L’hystérosalpingographie est principalement indiquée pour les femmes qui ont des difficultés à concevoir un enfant, c’est-à-dire qui n’arrivent pas à tomber enceintes après un an de rapports sexuels réguliers et non protégés.
L’hystérosalpingographie fait partie du bilan d’infertilité, qui comprend également d’autres examens comme les dosages hormonaux, le spermogramme, l’échographie pelvienne ou l’hystéroscopie. Elle permet de contrôler la perméabilité des trompes et toute autre anomalie des trompes (trompes bouchées, hydrosalpinx, endométriose tubaire,…) et de l’utérus (adénomyose, polype endométrial, myome intra cavitaire, utérus bicorne ou cloisonné…) qui pourraient entraver la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde et l’implantation de l’embryon dans l’endomètre.
L’hystérosalpingographie peut aussi être réalisée dans d’autres situations, comme après une intervention chirurgicale sur l’utérus ou les trompes, pour contrôler le résultat opératoire, ou pour évaluer les séquelles inflammatoires d’une infection génitale.
Quelles sont les précautions à prendre avant une hystérosalpingographie ?
L’hystérosalpingographie doit être réalisée de préférence entre le 5e et le 12e jour après le début des règles, pour éviter les saignements et ne pas gêner l’éventuelle implantation d’un embryon.
L’examen ne nécessite pas de préparation spécifique, hormis :
- S’assurer de ne pas être enceinte en faisant un test de grossesse 48 heures avant l’examen
- Signaler au médecin toute allergie, notamment à l’iode, qui pourrait provoquer une réaction au produit de contraste
- Prendre un antibiotique à visée préventive afin d’éviter une infection
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Déroulement d’une hystérosalpingographie
L’examen d’hystérosalpingographie nécessite environ 1 heure de présence sur place au total (du début de l’examen à la remise du compte-rendu final). Le geste en lui-même dure entre 5 et 10 minutes si la sonde d’hystérosalpingographie est posée sans difficulté. Puis, un cliché tardif est réalisé entre 15 et 20 minutes après avoir retiré la sonde.
La patiente s’allonge sur une table de radiologie en position gynécologique.
Le radiologue introduit un spéculum dans le vagin pour visualiser le col de l’utérus puis insère une sonde fine et souple dans le col de l’utérus, à travers laquelle il injecte le produit de contraste iodé. La patiente peut ressentir une sensation de pression ou de crampes dans le bas-ventre.
Le manipulateur radio prend plusieurs clichés radiographiques sous différents angles, pour observer la répartition du produit dans l’utérus et les trompes.
Le médecin peut demander à la patiente de changer de position ou de retenir sa respiration pour améliorer la qualité des images.
Le médecin retire la sonde et le spéculum, et donne à la patiente une serviette pour s’essuyer.
À savoir : une nouvelle technique permet de contrôler la perméabilité tubaire : l’HyFoSy ou HyCoSy. Un produit est injecté dans l’utérus sous contrôle échographique. Moins douloureux, l’examen est parfois moins informatif que l’hystérosalpingographie et peut nécessiter de réaliser tout de même l’hystérosalpingographie dans les suites pour contrôler les résultats.
En fin d’examen, un compte-rendu écrit et des clichés sont remis à la patiente.
Après une hystérosalpingographie, des symptômes peuvent apparaître, mais la patiente peut reprendre ses activités habituelles. Il est cependant recommandé de se reposer. Le port d’une protection hygiénique peut s’avérer nécessaire, car des saignements peuvent survenir dans les jours qui suivent l’examen. Par ailleurs, le produit de contraste s’écoule naturellement par le vagin, ce qui peut provoquer des pertes blanches pendant quelques jours. Des douleurs pelviennes peuvent aussi se manifester.