Don de gamètes
Le don de gamètes (ovocytes ou spermatozoïdes) est une pratique médicale qui permet à des personnes infertiles ou à risque de transmettre une maladie génétique grave d’avoir un enfant grâce à l’Assistance Médicale à la Procréation (AMP). Le don de gamètes est encadré par la loi et respecte l’anonymat et le consentement des donneurs et des receveurs. Depuis 2021, l’AMP est également ouverte aux femmes célibataires et aux couples de femmes.
Qu’est-ce qu’un don de gamètes ?
Le don de gamètes est une technique de Procréation Médicalement Assistée (PMA) qui permet de pallier certaines causes d’infertilité. Il s’agit de prélever des cellules reproductrices (spermatozoïdes ou ovocytes) chez une personne saine et fertile, et de les transférer à une autre personne qui ne peut pas concevoir naturellement.
Don de spermatozoïdes
Le don de spermatozoïdes consiste à recueillir le sperme d’un homme après une période d’abstinence sexuelle de quelques jours. Le sperme est ensuite analysé, congelé et conservé dans un CECOS. Il peut être utilisé pour réaliser une insémination artificielle ou une Fécondation In Vitro.
Don d’ovocytes
Le don d’ovocytes consiste à stimuler la production d’ovules chez une femme “donneuse” par un traitement hormonal, puis à les prélever par ponction ovarienne sous anesthésie locale ou générale. Les ovules sont ensuite fécondés en laboratoire avec le sperme du conjoint ou d’un donneur, et les embryons obtenus sont transférés dans l’utérus de la femme “receveuse”.
Qui peut être donneur de gamètes ?
Pour être donneur de gamètes, il faut remplir certaines conditions, notamment :
- Être majeur et avoir moins de 37 ans pour les femmes, et moins de 45 ans pour les hommes
- Être en bonne santé physique et mentale, et ne pas avoir d’antécédents familiaux de maladies génétiques ou infectieuses
- Accepter de se soumettre à des examens médicaux et biologiques, ainsi qu’à un entretien psychologique
- Donner son consentement libre et éclairé et respecter l’anonymat et la gratuité du don
Comment se passe un don de gamètes ?
Le don de gamètes se déroule en plusieurs étapes :
- La prise de contact avec un CECOS qui informe le candidat sur les modalités et les implications du don
- Le bilan médical et psychologique qui permet de vérifier l’éligibilité et la motivation du donneur
- Le prélèvement des gamètes, qui se fait selon le protocole adapté au type de don (spermatozoïdes ou ovocytes)
- Le traitement d’AMP retenu lors du bilan de fertilité initial, pour le couple receveur
- Le suivi post-don, qui assure le bien-être du donneur et le respect de ses droits
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La législation autour du don de gamètes
En France, le don de gamètes est encadré par la loi de bioéthique, qui repose sur les principes suivants :
Le don est volontaire, gratuit et anonyme vis-à-vis des bénéficiaires. Le donneur ou la donneuse ne peut pas choisir ni connaître les personnes qui recevront ses gamètes ni celles qui naîtront grâce à son don.
Le don est librement consenti. Le donneur ou la donneuse doit être informé(e) des conséquences médicales, psychologiques et juridiques de son geste, et signer un consentement éclairé.
Le don est solidaire. Le donneur ou la donneuse doit accepter que ses gamètes puissent être utilisés pour plusieurs bénéficiaires, dans la limite de 10 enfants nés par donneur ou donneuse.
Le don est respectueux de la dignité humaine. Le donneur ou la donneuse ne peut pas faire l’objet d’une sélection ou d’une discrimination fondée sur des critères physiques, ethniques, religieux ou autres.
La loi de bioéthique a également introduit la possibilité pour les personnes issues d’un don de gamètes ou d’embryons d’accéder à leurs origines, en demandant à l’Agence de la biomédecine des informations non identifiantes sur le donneur ou la donneuse (âge, caractéristiques physiques, situation familiale, etc.), ainsi que son identité si celui-ci ou celle-ci y a consenti.
La loi de bioéthique a enfin permis l’autoconservation de ses propres gamètes, sans indication médicale ni condition de don, pour les femmes âgées de 29 à 37 ans et les hommes âgés de 29 à 45 ans, en vue d’une AMP ultérieure.