Syndrome des ovaires polykystiques ou SOPK
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) n’est pas une maladie à proprement parler. Il s’agit en réalité d’un regroupement de signes cliniques (symptômes) biologiques et échographiques bénins. On ne peut pas le guérir, mais on peut contrer chacun des effets négatifs de ce syndrome pour améliorer la qualité de vie des patientes touchées.
Qu’est-ce que le syndrome des ovaires polykystiques ?
Le SOPK est une perturbation hormonale provenant d’un dysfonctionnement des ovaires et de l’hypophyse, une glande située dans le cerveau. Les troubles du cycle du SOPK sont donc liés à un dysfonctionnement du processus de l’ovulation.
Un cycle ovarien « normal » se déroule en deux phases :
La première, dite folliculaire, consiste à faire mûrir un follicule contenant un ovocyte. Ce follicule se remplit de liquide et produit de l’estradiol. Quand le taux d’estradiol atteint un certain seuil, le cerveau déclenche l’ovulation : le follicule libère l’ovocyte dans l’abdomen, près des trompes. L’hypothalamus et l’hypophyse sont les deux glandes qui orchestrent ce processus en sécrétant la GnRH (hypothalamus) , la FSH et la LH (hypophyse).
La deuxième phase, dite lutéale, correspond à la transformation du follicule vide en corps jaune, qui sécrète de la progestérone.
Dans le syndrome des ovaires polykystiques, il peut y avoir des dysfonctionnements tout au long du processus de croissance folliculaire et d’ovulation :
- Soit les ovaires ne produisent aucun follicule mature et restent inactifs : il n’y a pas d’ovulation ni de règles régulières
- Soit les ovaires produisent des follicules matures de façon aléatoire et imprévisible : l’ovulation est rare et irrégulière
- Soit les ovaires produisent des follicules matures, mais l’ovulation est incomplète ou inefficace : le corps jaune ne sécrète pas assez de progestérone, ce qui compromet l’implantation de l’embryon
Les symptômes du SOPK
Le SOPK se déclare généralement au moment des premières règles, mais il peut aussi se révéler plus tard au cours de la vie. Il concerne environ une femme sur 10 en âge de procréer, et peut se présenter sous différentes formes.
La forme la plus courante réunit deux signes principaux :
- Des cycles menstruels irréguliers (cycles très longs et parfois absence de règles)
- De très nombreux follicules dans les ovaires
D’autres signes indésirables et gênants peuvent s’y associer, comme une hyperpilosité (jusqu’à l’hirsutisme), une acné persistante, un surpoids, une fatigue, de l’anxiété, une alopécie (perte de cheveux)…
SOPK et fertilité : Le SOPK peut aussi compliquer les chances de procréer de manière naturelle et être responsable d’une infertilité chez la femme.
L’intensité des symptômes liés aux ovaires polykystiques peut varier d’une femme à l’autre.
SOPK : Diagnostiquer le syndrome des ovaires polykystiques
Pour diagnostiquer le SOPK, il faut que deux des trois signes suivants soient présents :
- Une ovulation inexistante ou faible
- Une hyperandrogénie (acné, alopécie androgénique, hyperpilosité)
- Un aspect polykystique des ovaires, avec augmentation de leur volume
On diagnostique facilement le SOPK à l’échographie pelvienne. Les ovaires sont volumineux et porteurs de nombreux follicules disposés en périphérie, en couronne.
Il existe aussi des signes biologiques, avec des modifications des hormones de la reproduction, visibles sur un bilan hormonal (bilan sanguin).
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LUN – SAM 9h à 18h
Le traitement du SOPK proposé par le Dr Jonathan Cohen à la Clinique de la fertilité
Si une patiente a un désir de grossesse et un syndrome polykystique des ovaires, l’objectif du traitement est donc de pallier tous les déficits du syndrome.
Traitement médical
Le traitement a pour but de stimuler la croissance d’un follicule, de provoquer le processus d’ovulation et de soutenir le travail des cellules du corps jaune pour qu’il fabrique plus de progestérone.
Il existe deux types de traitement :
- Un traitement par comprimé en début de cycle
- Des injections quotidiennes
Il existe évidemment des précautions à prendre avant et pendant le traitement.
Avant le traitement : il faut s’assurer que le reste du bilan du couple est normal : trompes perméables, utérus normal et spermogramme normal. On ne peut traiter l’ovulation que si le reste va bien.
Pendant le traitement, il faut s’assurer de son efficacité (croissance d’un follicule évaluée par échographie et prise de sang) et de l’absence d’hyper-réponse (croissance de plusieurs follicules en même temps) qui expose la patiente au risque de grossesse multiple (jumeaux, mais aussi triplés, quadruplés…)
Avant de commencer un traitement, n’oubliez pas de prendre de l’acide folique.
Traitement adjuvant
Il existe d’autres mesures à associer au traitement médicamenteux dans le but d’améliorer les chances de grossesse, comme la perte de poids chez les patientes atteintes de syndrome des ovaires polykystiques qui sont en surpoids, ou la prise de compléments alimentaires adaptés au SOPK.